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Informations complémentaires sur l’alerte pollution de l’eau du 28 avril

Vous trouverez dans cet article des précisions en réponse aux interrogations qui nous sont parvenues, ainsi que des indications sur les suites données.

Sur la diffusion d’un communiqué de presse et l’alerte par SMS faite par SEMEA

Les contrôles réglementaires sur la qualité de l’eau du robinet sont pilotés par l’Agence Régionale de Santé (ARS), qui a connaissance de tous les résultats d’analyse et en a la primeur.  Dans notre cas, la décision prise par l’ARS de lancer une alerte sur l’eau du robinet s’est traduite par un communiqué de presse conjoint de GrandAngoulême, SEMEA et l’ARS. La Charente Libre a élaboré son article sur cette base.

Parallèlement, SEMEA a communiqué sur son site WEB, et procédé à l’envoi d’un message par SMS et mail à l’ensemble de ses clients abonnés. Ce message n’est parvenu qu’aux clients dont les coordonnées téléphoniques ou adresse mail étaient en possession de la SEMEA.

Les clients qui n’ont pas été destinataires du message peuvent maintenant s’ils le souhaitent mettre à jour leurs coordonnées en utilisant le site internet de la SEMEA.

En revanche, pour les usagers qui ne sont pas clients directs de la SEMEA (qui paient l’eau dans leurs charges), l’information ne pouvait passer que par les bailleurs ou par la presse.

Cette campagne de diffusion vers plus de 50.000 clients s’est faite sur environ deux heures (délai technique incompressible), et a pu parvenir à certains seulement après la diffusion de l’article de Charente Libre, donnant ainsi l’impression que la campagne se faisait en réaction à la parution de cet article.

Sur les délais d’analyse

Les informations données dans l’article de la Charente Libre du 29 avril (le 28 avril au soir pour la version en ligne) étaient imprécises : « C’est le résultat d’une analyse effectuée le 20 avril, soit il y a 8 jours, sur l’eau produite par la station de Touvre ».

Dans les faits, c’est le prélèvement de l’échantillon d’eau qui a été fait le 20 avril par le laboratoire départemental, et non l’analyse elle-même. L’échantillon a ensuite été transmis à un laboratoire spécialisé pour analyse, et les résultats n’ont été connus que 8 jours après.

Plus de 400 analyses de tout type sont effectuées chaque année sur l’eau pour le secteur géré par SEMEA. Selon les types de paramètres mesurés et leur complexité, les résultats sont immédiats ou prennent plus de temps. Pour Cryptosporidium et Giardia, le délai de 8 jour est habituel, et s’agissant d’un contrôle réglementaire périodique pour un paramètre dont les résultats ont toujours été conformes, il n’y avait pas lieu de le faire en procédure d’urgence. Cela a en revanche été le cas pour le prélèvement effectué le 28 avril au matin, dont les résultats d’analyse ont été connus dès le 29 avril en fin d’après-midi.

Sur la distribution d’eau en bouteille

Il n’y a pas eu de mise à disposition d’eau de boisson alternative à celle du robinet (par exemple des bouteilles, ou tout autre moyen plus compatible avec la taille de la population à alimenter, soit 100.000 personnes). Les mesures préconisées par l’ARS pour l’eau de boisson étaient en effet suffisantes (faire bouillir l’eau du robinet 5 minutes).

En revanche SEMEA s’est procuré rapidement un nombre suffisant de palettes d’eau pour alimenter, avec le concours des communes, des établissements collectifs tels que les crèches, centres de loisirs, EPHAD et établissements de santé.

Quand y-a-t-il eu pollution et quels sont les risques ?

Les analyses ont révélé la présence de Giardia et de Cryptosporidium en nombre significatif dans l’eau prélevée le 20 avril sur l’eau brute de la Touvre (avant traitement) et dans une moindre mesure sur l’eau traitée en sortie d’usine. En revanche sur l’eau prélevée le 28 avril sur l’eau brute, en sortie d’usine, et sur le réseau d’eau, les germes sont totalement absents.

Cela révèle le caractère épisodique et temporaire de cette pollution, dont une partie s’est probablement retrouvée dans l’eau distribuée le 20 avril. Tandis qu’au moment de l’alerte du 28 avril, les analyses ont finalement montré qu’il n’y avait déjà plus aucun risque sur l’ensemble du réseau.

D’après l’ARS, les risques encourus avec l’ingestion de ces germes sont bénins pour la plupart des personnes, mais peuvent être plus graves pour les personnes immunodéprimées et les jeunes enfants, les principaux symptômes étant des diarrhées ou vomissements.

Les autorités sanitaires n’ont pas détecté à ce jour de hausse particulière de ces symptômes corrélée à cet évènement. En cas de doute, vous devez vous adresser à un professionnel de santé.

Un dédommagement est-il prévu ?

Il n’est pas prévu de dédommagement compte-tenu du caractère limité dans le temps des recommandations émises par l’ARS pour l’eau de boisson, et sans aucune restriction sur tous les autres usages de l’eau.

Une nouvelle pollution est-elle possible et que vont faire la SEMEA et GrandAngoulême ?

Bien que ce type de germe ait été détecté en très faible quantité et en de très rares cas depuis bientôt 20 ans dans l’eau brute, l’usine de traitement de l’eau de Touvre a toujours été en mesure de les arrêter (aucune contamination n’avait jamais été détectée sur l’eau traitée).

Bien que très rare, cet évènement est susceptible de se reproduire, mais nous serons en mesure de traiter efficacement ce type de pollution avec la nouvelle usine de traitement en construction à Touvre, qui sera pleinement opérationnelle en février 2023.

D’ici là des contrôles renforcés sur ces paramètres vont être mis en place.

Un plan de secours est par ailleurs en cours de finalisation : il permettra d’ici deux ans de secourir par des ressources alternatives la majorité des zones desservies depuis les sources de la Touvre, en cas de pollution accidentelle.