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La fin des coupures d'eau....

Une réglementation récente a interdit les coupures d'eau aux personnes et familles.

La SEMEA, entreprise publique locale, se réjouit de l'inscription dans la loi d'un droit intangible d'accès à l'eau potable

L'accès à l'eau, à l'énergie ou à un logement décent constituent des droits fondamentaux qui doivent rester accessibles aux plus démunis.

Pour autant, la loi reste incomplète et son élaboration a plus été dictée par l'émotion que par la réflexion et la cohérence.

Ainsi, si la loi a interdit les coupures d'eau, elle n'a pas pour autant réglé le problème des dettes qui en étaient à l'origine, lesquelles restent totalement exigibles.

Si le maintien de la fourniture d'eau est affirmé, elle laisse les personnes ou familles en situation de précarité sociale à la merci des mesures contentieuses de recouvrement les plus coercitives, sans que des mécanismes de prise en charge de la dette de ces personnes ou familles n'aient été prévues.

Par ailleurs, sur le motif légitime du maintien de l'accès à l'eau des plus démunis, la loi a généralisé une interdiction qui profite à toutes les personnes ou familles, y compris celles qui ne sont nullement dans le besoin et qui pourraient rechigner à payer leur facture tout en utilisant impunément leur branchement pour des usages futiles.

La SEMEA a toujours accompagné sa gestion d'un principe de solidarité à l'égard des situations sociales difficiles, en s'inscrivant de longue date comme un financeur du FSL (Fonds de solidarité pour le logement) et en plaidant pour l'instauration d'un tarif social de l'eau sur le service dont elle assure la gestion.

Elle n'a jamais fait porter à l'ensemble de ses abonnés le poids financier de cette gestion sociale.

Elle n'entend pas plus aujourd'hui reporter sur l'ensemble de ses abonnés le poids de l'augmentation des impayés découlant d'une interdiction des coupures d'eau dont les conséquences ont été mal mesurées par le législateur.

Tout en restant soucieuse de sa responsabilité sociale et en continuant à se battre pour une aide financière aux impayés en cas de précarité sociale, elle apportera toute son énergie à assurer le recouvrement de ses factures par tous les moyens de droit commun qui lui sont ouverts par la loi.